Lindholm,Megan-[Ki et Vandien-2]Les ventchanteuses(The Windsingers)(1984).OCR.French.ebook.AlexandriZ.pdf

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Ki et Vandien-2-Les Venchanteuses
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Megan Lindholm
alias
Robin Hobb
LES VENTCHANTEUSES
Le cycle de Ki et Vandien
II
Traduit de l’amricain par Guillaume Le Pennec
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Titre original :
The Windsingers
Texte original © 1983, Megan Lindholm Ogden
Traduction française © Les Éditions Mnémos, septembre
2004
15, passage du Clos-Bruneau
75005 PARIS
www.mnemos.com
ISBN : 2-915159-18-1
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Chapitre I
ŕ Excusez-moi, s’il vous plaît ?
Les bras aux longs doigts du kerugi évoquaient pour Ki un
long châle à franges. Il tourna solennellement vers elle de
minuscules yeux d’un blanc grisâtre. Le cou et la tête de l’olo
symbiotique enroulé autour des épaules du kerugi se relevèrent
en ondulant. Les lèvres mobiles de sa petite bouche de singe se
contorsionnèrent tandis qu’il articulait :
ŕ Auriez-vous quelque chose à nous demander ?
ŕ Oui.
Ki choisissait ses mots en essayant de décider quelle paire
d’yeux elle devait fixer en parlant.
ŕ Je cherche une auberge kerugi, construite juste à côté
d’une ruche à tisser.
Le kerugi trapu resta immobile tandis que l’olo fronçait ses
sourcils minuscules d’un air concentré. Ki attendit patiemment.
ŕ Prenez n’importe quelle rue de Dyal. Nous construisons
toujours nos auberges près des ruches. C’est bon pour les
affaires, finit par traduire l’olo.
ŕ Je m’en suis rendue compte. Je cherche un humain au
visage balafré, mâle, avec des yeux et des cheveux sombres. Il
m’a dit de le retrouver à Dyal dans l’auberge kerugi construite
juste à côté d’une ruche à tisser.
Il y eut une nouvelle pause tandis que l’olo plissait son
visage simiesque. Ses anneaux de fourrure se mirent à onduler
comme il transmettait les paroles de Ki et recevait la réponse du
kerugi.
ŕ Nous ne pouvons guère vous apporter d’aide. Il y a de
nombreuses ruches et de nombreuses auberges à Dyal. Le mâle
humain aurait dû vous donner des instructions plus précises.
ŕ Je suis du même avis. Je vous remercie de m’avoir
accordé un peu de votre temps et d’avoir échangé ces paroles
avec moi.
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Ki attendit poliment que sa réponse ait été transmise au
kerugi. L’olo la salua pour prendre congé. Le kerugi s’éloigna
avec son olo.
Ki examina la rue sur toute sa longueur. Elle avait perdu le
compte du nombre d’auberges qu’elle avait visitées mais elle vit
une autre de ces hautes structures pointues qui accueillaient
dans son ombre une auberge kerugi. Elle s’en approcha en
traînant les pieds et en essayant de ne pas inhaler la poussière
sèche qui semblait avoir envahi les rues de la ville à la manière
d’un brouillard. La chaleur de l’été se tassait au fond de la vallée
de Dyal, comme si l’hiver ne devait jamais arriver. Pourtant, elle
savait qu’à la prochaine lune, les rues de la cité ne seraient que
flots de boue et vents hurlants.
Une foule disparate arpentait la rue en ce début de soirée.
Il s’agissait principalement de kerugi, mais le rythme du trafic
était rompu de temps à autre par un tchéria filant à toute allure
ou par un humain marchant à grands pas. Un large brurjan vêtu
d’un harnachement de garde dépassa pesamment Ki et elle
sentit les muscles de son ventre se contracter lorsque son ombre
la recouvrit. Si Dyal avait pris l’habitude de recruter des gardes
brurjan, les rues devaient être sûres à la nuit tombée. Ki ne
connaissait aucune créature qui se mettrait volontairement en
travers du chemin d’un brurjan. Elle grimpa avec hâte sur la
véranda en bois qui s’ouvrait devant l’auberge. Elle s’accroupit
et repoussa l’une des lattes de la porte sur le côté pour jeter un
regard à l’intérieur. Qu’il soit maudit ! Il n’était pas non plus
dans celle-là.
Son nez se plissa au contact des odeurs de la salle
commune. Un romanichel ivre et ses compagnons de beuverie
étaient les seuls humains présents. Les kerugi étaient
rassemblés en petits groupes autour des cuves à nourriture au
ras du sol. Des olo perchés sur leurs épaules babillaient entre
eux dans leur langue.
Ki observa avec dégoût l’un des kerugi se déplacer vers une
cuve disponible et, avec un grognement, expulser ses vrilles
digestives hors d’une fente située sur son ventre. Un serveur
tchéria s’avança précipitamment pour déverser un pichet dans
la cuve, répandant un épais porridge brunâtre sur les vrilles
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