Lorsque tu me liras Lorsque tu me liras, je te regarderai dans le pare-brise, tu viendras � moi, tout enti�re, comme la route Lorsque tu me liras, la maison sera silencieuse, et mon silence � moi te remplira tout enti�re aussi Avec toi, dans toi, je ne suis jamais silencieux, c�est une musique tr�s douce que je t�apporte... Quant � toi tu verses au plus profond de ma solitude, cette joie triste d��tre, cet amour que, jour apr�s jour, nous b�tissons, en d�pit des autres, en d�pit de cette prison o� nous nous sommes mis, en d�pit des larmes que nous pleurons chacun dans notre coin, mais pr�sents l�un � l�autre... Je te voyais, ces jours-ci, dans la lande, l�-bas, o� tu sais... Je t�y voyais bouger, � peine te pencher vers cette terre que nous aimons bien tous les deux, et tu te prosternais � demi, comme une madone, et je n��tais pas l�... ni toi... Ce que je voyais c��tait mon r�ve... Ne pas te voir plus que je ne te vois... Je me demande la dette qu�on me fait ainsi payer. Pourquoi ? L�amour est si triste, bien s�r, mais c�est difficile, au bout du compte, difficile... Dans mes bras, quand tu t�en vas longtemps vers les �toiles et que tu me demandes de t�y laisser encore... encore... Je suis bien. C�est le printemps, tout recommence, tout fleurit, et tu fleuriras aussi de moi, je te le promets. La patience, c�est notre grande vertu, c�est notre drame aussi. Un jour nous ne serons plus patients. Alors tout s��clairera, et nous dormirons longtemps, et nous jouirons comme des enfants. Tu m�as refait enfant; j�ai devant moi des tas de projets de bonheur... Mais maintenant, tout est arr�t� dans ma prison. J�attends que l�heure sonne... Je me perds dans toi, tout � fait. Je t�aime, Christie, je t�aime.
prince_red